La Féerie des Mousses

Résumé

Les mousses constituent un domaine largement méconnu en homéopathie. Dans la littérature ancienne, on ne trouve que Polytrichum juniperinum et les informations sont rares dans la littérature moderne.

Il y a quelques années, Britta Dähnrich a commencé ses recherches sur les mousses en effectuant des essais sur Polytrichum formosum et Brachythecium rutabulum. On peut s’interroger sur les noms de ces mousses, qui semblent venir d’un autre monde. Il s’avère que les mousses vivent dans un monde étrange. Elle a également eu quelques très bons cas traités à l’aide de mousses. Peu à peu, une image a commencé à se former à leur sujet, mais la quantité de mousses et d’informations à leur sujet était très insuffisante. Il faut imaginer qu’il existe environ 1 500 genres et 15 000 espèces. Et il y en avait environ 5 en homéopathie.

Au printemps 2017, Britta Dähnrich et quelques autres personnes se sont rendues au jardin botanique de Tübingen. Michael Sauer, un spécialiste des mousses, s’est montré très ouvert et nous a aidés à obtenir des échantillons de mousses et à les identifier. Cela a permis d’augmenter le nombre de mousses à environ 40. Le problème était alors de savoir comment les utiliser. Sans aucune preuve ni classification botanique, il était difficile de connaître leurs spécificités.

C’est ainsi qu’est né le projet d’organiser un week-end de proving. Britta Dähnrich l’a organisé à Rottenburg, un village situé près de Tübingen. Michael Sauer nous a de nouveau aidés à collecter et à identifier les mousses. Sans son aide, le projet aurait été impossible. Avec un groupe de huit personnes, nous avons réalisé une trentaine de provings sensoriels en quelques jours. Ce livre est en quelque sorte un compte rendu des résultats de ces provings. Nous avons choisi les épreuves sensorielles car elles donnent des résultats relativement fiables avec relativement peu d’efforts. La plupart des épreuves sensorielles ont été réalisées par une seule personne. Syntrichia ruralis a été testée par deux personnes. Mais nous avons commencé par une épreuve de méditation sur les mousses en général. Ensuite, nous avons tous les huit réalisé une épreuve sensorielle de Polytrichum affine. Il s’agissait en quelque sorte d’un test sur la fiabilité des épreuves sensorielles, car nous avons effectué les épreuves nous-mêmes et avons échangé nos impressions après les avoir consignées par écrit. Ce point sera abordé plus en détail dans le chapitre consacré aux épreuves.

L’étape suivante a consisté à rassembler toutes les informations : les informations issues des épreuves, la botanique des mousses et la classification. Ce processus s’est avéré problématique, comme nous le décrirons dans le chapitre consacré à la classification.

Ce livre est le résultat du processus décrit ci-dessus. Le développement des connaissances sur les mousses est loin d’être parfait, loin d’être terminé. À l’heure actuelle, environ 50 mousses sont disponibles, ce qui représente une extension considérable par rapport à ce qui existait auparavant. Mais il faudra probablement quelques centaines de mousses pour couvrir le domaine du point de vue homéopathique. Une grande partie des informations contenues dans cet ouvrage sont incertaines, il s’agit seulement d’une approche provisoire. Mais il vaut mieux commencer que de ne rien avoir. Et nous avons l’impression que les mousses sont très utiles pour nos patients. Elles couvrent des problèmes très profonds, tels que les traumatismes de la petite enfance, le handicap mental, la schizophrénie, etc. Elles sont nécessaires aux personnes qui sont incapables de faire face à la vie, de trouver un emploi et un revenu, de vivre de manière autonome.

On peut considérer les mousses féériques comme le début d’une nouvelle voie dans l’homéopathie. Nous en sommes pour ainsi dire au stade 4. L’objectif est d’obtenir des retours d’expérience de nombreuses sources afin d’enrichir, corriger et compléter les informations disponibles.